Berkeley, évêque et philosophe (1685 - 1753), critique l'idée d'une matière objective qui ne peut conduire qu'à l'athéisme selon lui.
Il écrit "Trois dialogues entre Hylas et Philonous" (Hylas est la matière en grec, et Philonous, l'ami de l'esprit). Il y nie l'existence de la substance matérielle parce que nous n'en avons aucune notion. Ce n'est pas le monde que nous percevons mais c'est une traduction que nous opérons. Le réel n'est pas la chose mais l'idée perçue dans la perception même. La matière n'est pas une substance, mais un mot. «Esse est percipi», Être, c'est être perçu.
Berkerley récuse la distinction de Locke et de Boyle entre les qualités premières appartenant à la chose et les qualités secondes venant du sujet percevant. Pour lui il n'y a pas de qualité première, objective, de la matière (Descartes citait l'étendue, Leibniz l'impénétrabilité, d'autres la solidité etc.). Toutes les qualités que nous lui attribuons viennent de nous. Quand j'entends passer une voiture dans la rue, ce n'est pas une voiture que j'entends mais un son. C'est à partir de ce son que je déduis dans mon esprit que j'entends une voiture. De même lorsque je lis un livre qui me parle de Dieu, ce n'est pas Dieu que je vois mais les taches noires qui représentent les mots.
La perception est l'effet que produit sur l'esprit un autre esprit qui n'est autre que Dieu. Le monde est un ensemble de signes que Dieu envoie aux humains.
Mais on appelle l’argument du bâton l'irruption passablement brutale de la sensation physique (le coup de bâton) chez celui qui a tenté de mettre en doute la réalité objective des choses.
(Christian Godin, philosophe, maître de conférence à l'univsersité de Clermont-Ferrand)
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