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Stylogisme

LE RAISONNEMENT PAR SYLLOGISME

DÉFINITION

Le syllogisme est un mode de raisonnement exposé il y a 2 400 ans par  le philosophe Aristote. Ce raisonnement consiste en deux propositions dont on déduit une troisième ; il est ordinairement fondé sur un des deux principes suivants, où il n’y a pas d’erreur possible :

  • Ce qui convient à l’idée d’une généralité, convient à chacun des individus qui composent cette généralité.
  • Ce qui ne convient pas à l’idée d’une généralité, ne convient à aucun des individus.

INFO

Le syllogisme est considéré comme étant un raisonnement déductif sous sa forme complète et régulière.

LES TROIS PROPOSITIONS

Les deux premières propositions du syllogisme se nomment prémisses ; la plus générale des deux prémisses se nomme majeure ; la moins générale, ordinairement la seconde se la mineure. La troisième proposition déduite des deux autres par une conséquence, légitime ou illégitime, se nomme conclusion. Quand les prémisses sont vraies et la conséquence légitime, c’est-à-dire contenue dans les prémisses, le syllogisme est matériellement et formellement en règle

.

EXEMPLE :

1. Toute injustice est défendue ; (prémisse majeure) 

2. Or, l’usure est une injustice ; (prémisse mineure) 

3. Donc l’usure est défendue.(conclusion) 

Si les prémisses sont  vraies, la conclusion l’est aussi, pourvu que la conséquence soit légitime. En sorte que si quelqu’un admet les prémisses, il ne peut nier la vérité de la conclusion qu’en la qualifiant d’illégitime. Pour obtenir une conséquence légitime, il y a certaines règles à observer.

LE PARALOGISME ET LE SOPHISME

Imparable comme raisonnement… sauf quand on dit n’importe quoi. Cela  arrive dans deux cas

:
  • les paralogismes, qui sont des syllogismes rendus faux par ignorance des règles ou par manque d’attention ;
  • les sophismes, qui sont volontairement tordus pour embobiner les autres.

EXEMPLE DE PARALOGISME :

1. Tous les chat sont mortels. 

2. Or, Socrate est mortel. 

3. Donc, Socrate est un chat.  

Ceci est un paralogisme. Normalement, on devait descendre du général au particulier ; or, cette fois, on propose l’opération inverse (mortels est un attribut des chats, mais il est partagé par bien d’autres « objets ») et ça ne peut fonctionner. Qu’on se le dise : dans le raisonnement par syllogisme, on ne peut remonter du particulier vers le général

.

EXEMPLE DE SOPHISME :

1. Si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre moi. 

2. Or, vous n’êtes pas avec moi. 

3. Donc, vous êtes contre moi.  

Voilà qui appartient plutôt à la catégorie des sophismes. Après tout, pourquoi ne pourrais-je être ni avec ni contre quelqu’un ? Cette proposition est fausse. C’est ce qu’on appelle le faux dilemme, on présente un choix entre deux solutions, comme la seule

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