La conception de la spiritualité sans Dieu d’A. Comte-Sponville repose, comme on sait, sur une expérience personnelle de communion avec le monde qui l’a entouré à ce moment, un sentiment d’unité, de cohérence et d’harmonie entre lui-même et le monde, dont il rend compte dans L’Esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu, expérience initiale qui a consisté en une « suspension » des modalités habituelles de l’existence : temps, espace, dualité, langage, etc.
Expérience singulière et ponctuelle dont il a découvert qu’il peut la prolonger par la méditation zazen, présentée comme expérience de coïncidence avec son propre corps :
La notion de spiritualité est donc prise en son sens premier : la vie de l’esprit humain, indépendamment d’une croyance religieuse.
À tout le moins, la pensée d’A. Comte-Sponville présuppose-t-elle qu’il existe un tout, un absolu, un infini.
Faul, F. (2023) « Les spiritualités laïques : quêtes, sources, discours: Éléments d’un questionnement épistémologique », in Bouriau, C., Meessen, Y., et Larminach, F. (éd.) Philosophie et religion: Nouvelles approches. Nancy (France): Éditions de l’Université de Lorraine (Philosophie allemande, une autre histoire), p. 165–177. doi:10.62688/edul/b9782384510153/c14.