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Lieu où se purgeait la peine des travaux forcés.
Séjour où l’on est astreint à un travail pénible.
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Le mot bagne vient de l’italien bagno, qui était une prison, construite à l’emplacement d’anciens bains publics romains : un endroit redoutable où l’on rencontrait des gens peu recommandables ou bien des personnes que l’on mettait à l’ombre pour qu’ils n’en fassent pas aux gouvernants. Un endroit d’où l’on ne revenait pas, sauf sous l’aile romancée de l’effet Papillon !
Le costume des bagnards mérite toutefois notre attention : notamment les rayures de leurs habits, (une allusion, peut être, aux barreaux de leurs cellules ?) Ces vêtements, à travers l’histoire de l’Occident médiéval, ont été portés par les exclus, les réprouvés, les juifs, les hérétiques, les bouffons, les lépreux, les bourreaux, les prostituées, le personnage de Judas…La rayure vestimentaire affichant alors un caractère dévalorisant, péjoratif, voire diabolique.
Et pourtant, une pièce de leur tenue est méconnue : il s’agit de leur bonnet. Les forçats portaient des bonnets de couleur différente selon les cas : violet, ou brun pour ceux qui n’avaient que quelques mois à effectuer, vert pour les condamnés à perpétuité, et rouge pour tous les autres. Voilà pourquoi, le Commandant Cousteau ne se séparait jamais de son légendaire bonnet rouge : il voulait rendre hommage et montrer toute sa reconnaissance aux bagnards de Toulon, qui avaient servi de cobayes pour des travaux sous- marins, en testant les premiers scaphandres, au prix de leur vie. Un clin d’œil du commandant, depuis la Calypso, qui n’était autre que celle qui avait promis à Ulysse l’immortalité et échapper à tous les malheurs de l’humanité !
Quant à Marcel Pagnol, rassurez-vous, quand il retournait à Aubagne, c’était pour retrouver sa ville natale et faire un saut au bar de la Marine, assister à la partie de cartes entre Panisse, Escartefigue, Mr Brun…et César.
Jacky