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Graffiti : inscription, dessin griffonné à la main sur un mur.
Un graffito n’arrivant jamais seul, on a pris l’habitude de n’utiliser le mot qu’au pluriel.
Ces inscriptions sont depuis toujours, le mode d’expression de tous ceux qui, démunis, révoltés, amoureux ou artistes, n’ont rien d’autre à se mettre sous la main qu’un mur à qui confier leurs angoisses, leurs colères, leur tendresse ou leurs rêves. C’est « le tableau noir de l’école buissonnière » disait le photographe Brassaï.
A l’homme de la rue, aux pauvres, aux révoltés, aux solitaires, le graffiti est un remède. Et voilà le mur comme un palimpseste, prêt à accueillir, en permanence de nouveaux graffiti.
C’est en mai 68 que les murs prirent vraiment la parole…on ne les imaginait pas aussi bavards ! « Sous les pavés, la plage ; Soyez réalistes, demandez l’impossible ; Non aux bidonvilles, non aux villes bidon ; L’émotion, pas les motions !...» etc
Après des moments d’exaltation et de rêve, les murs connurent le réveil difficile des lendemains de cuite.
Aujourd’hui règnent les tags ! et les lettres entrelacées qui n’ont plus la force d’antan, dont on en ignore le sens.
Sur un mur blanc de ma rue, un inconnu avait écrit : « Respectez le gars qui repeint le mur toutes les semaines. !» La semaine suivante un autre avait répondu : « vos désirs sont désordre ! ». C’était une façon d’entretenir l’humour car, c’est au pied du mur que l’on voit la façon !
JACKY