« La dictature d'une oligarchie méritocratique est plus efficace que la démocratie car elle professionnalise, simplifie et accélère le processus de décision » (voir aussi le théorème d'impossibilité d'Arrow).
Déficit informationnel. Le gros problème des "élites" c'est qu'elles vivent généralement en dehors de la réalité de la majorité. Les conséquences de ce déficit informationnel sont délétères comme l'illustre l'échec du projet d'union européenne, initiative oligarchique du lobby industriel européen [source].
Formation. Quant à la démocratie (directe) elle est un excellent moyen de formation et de responsabilisation par la pratique c'est à dire par la participation au processus de gouvernance. C'est pourquoi la démocratie – pour autant qu'elle ne soit pas simulée – est plus efficace qu'une dictature (même "éclairée") en terme de progrès social.
Transition. La transition entre démocratie représentative (qui est en fait une oligarchie supposée méritocratique) et démocratie directe requiert non seulement des méthodes et infrastructures adaptée à une gouvernance ouverte et décentralisée, mais également de vaincre les résistances psychiques induites par notre conditionnement – généralement inconscient – aux comportements de soumission/domination.
« Seule une minorité de la population s'intéresse à la politique, de sorte que la démocratie comme expression de la majorité est une illusion ».
Dans quelle mesure n'est-ce pas justement parce que le système politique est accaparé par la classe politique et ses commanditaires fortunés que de nombreux citoyens s'en désintéressent ? D'autre part il ne faut pas se faire d'illusion : il n'y aura jamais de participation volontaire de tous au processus démocratique, même directe. Cela n'est pas grave, pour autant que quiconque souhaitant y participer jouisse du droit de le faire.
« La démocratie est la dictature de la majorité ».
Si nous disons que la démocratie est le moins mauvais des systèmes, c'est parce que nous préférons la dictature d'une majorité à celle d'une minorité. Un État véritablement démocratique ne représente pas seulement une majorité mais aussi ce qu'il y a de commun à l'ensemble des citoyens : désir de justice, de sécurité, de coordination, etc. Ainsi par exemple qui est à même de garantir au mieux le droit des minorités et des individus si ce n'est la majorité composite de l'ensemble des individus et minorités ? Il ne faut pas perdre de vue que la composition de la majorité change à chaque sujet de votation, de sorte que ce n'est jamais la même minorité qui est mécontente du résultat d'une votation "perdue". Enfin un impératif technologique s'impose à la société : la nécessité absolue de subordonner l'intelligence artificielle à l'intelligence collective.
« La démocratie directe est illusoire car la supposée "opinion publique" est très influencée par la répétition quotidienne des messages médiatiques dominants, qui expriment l'opinion de la classe dirigeante ».
C'est sans doute le cas, mais il ne faut pas sous-estimer le nombre des individus que le conditionnement médiatique n’atteint pas. Ainsi dans l'expérience de Asch environ 60% des cobayes humains ne sont pas influencés. Par conséquent le rapport de force entre classes dirigeante et dominée peut être renversé dans certaines circonstances (révolution, nationalisation des grandes chaînes TV privées, ...)
« La démocratie directe devient impossible dès que la population dépasse une taille au-delà de laquelle il n'est plus possible pour chacun de connaître tous les autres membres de la communauté. Les technologies de vote et d'identification en réseau n'offrent pas de solutions crédibles à cette limitation en raison d'un risque élevé de grave piratage du système ».
Concernant la démocratie directe sans recours aux technologies informatiques il faut noter qu'on a pas encore exploité toutes les possibilités non-technologiques. Par exemple chaque quartier/village pourrait disposer d'un bureau de vote permanent, ce qui permettrait de procéder en permanence à des référendums. Concernant le recours aux technologies s'il faut certes faire preuve de prudence il ne faut pas non plus se laisser emporter par un pessimisme anti-technologique dogmatique et aveugle, qui pourrait nous priver de nouvelles opportunités. C'est pourquoi le projet démocratie directe programme une double implémentation du système de gouvernance défini dans l'article Réalisation > Objectif : l'une sans vote "électronique" (implémentation "blanche"), et l'autre utilisant toutes technologies disponibles (implémentation "noire").
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EN LIEN AVEC LA PROJECTION DU FILM "DEMAIN" LE 7 JANVIER 2017