Résumé du texte « La laïcité est-elle vraiment une invention chrétienne ? » d’Anthony Feneuil à lire dans on intégralité ICI
Analysons la célèbre phrase de Jésus « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » pour en déconstruire l'interprétation courante qui en fait une défense de la séparation entre l'Église et l'État.
Cette interprétation, devenue un lieu commun au XXe siècle, est anachronique. En effet, pendant les premiers siècles du christianisme, cette distinction n'était pas aussi nette. Thomas d'Aquin, par exemple, affirmait que les rois devaient être soumis aux prêtres.
Cette phrase est prononcée en réponse à une question piège posée par les ennemis de Jésus. Elle vise à mettre en évidence la compétition entre Jésus et César, tous deux revendiquant une autorité divine. Loin de séparer les sphères du politique et du religieux, Jésus souligne leur intrication et invite ses interlocuteurs à choisir entre les deux.
La lecture "laïque" de cette phrase est une projection de nos catégories modernes sur un texte ancien.
Le christianisme n'est pas une religion qui se tient à l'écart du politique, mais qui propose une autre manière d'imaginer le politique, fondée sur la faiblesse, la pauvreté et la non-violence.
La séparation entre Église et État n'est pas une notion présente dès les origines du christianisme.
Cela met en lumière les limites d'une interprétation trop hâtive des textes sacrés. Cela nous invite à une lecture plus nuancée et contextuelle, en tenant compte des enjeux historiques et culturels.
Résumé du texte « La laïcité est-elle vraiment une invention chrétienne ? » d’Anthony Feneuil à lire dans on intégralité ICI