Bathô, chantier naval insolite, est en quête de financement pour développer une activité d'hébergement d'urgence.
Ils s’appellent Sangria, Calife ou Folie douce. Des voiliers arrivés en fin de course, gisant en bord de mer. Irréparables, mais pas irrécupérables. Didier Toqué, cofondateur du chantier naval Bathô, s’est pris d’affection pour ces vieilles coques. Entre ses mains, les bateaux reprennent vie et se transforment en chambre d’appoint, gîte d’accueil, aire de jeux ou salle de réunion.
En projet, la réalisation d’abris d’urgence pour exilés et personnes sans-domicile. « Ils nous aideraient à remettre le bateau en état, pour le rendre habitable. Ils gagneraient ainsi un toit et un début de qualification qui aidera à leur insertion sur le marché du travail » explique l’armateur. À raison de 400 heures de travail pour transformer un bateau en Bathô, plus de 3 000 heures d’apprentissage ont été dispensées depuis janvier 2018.
Didier Toqué est autodidacte. « Ma formation, je l’ai reçue en voyageant dans les pays du Sud. J’y ai appris l’économie de la frugalité, l’art de faire beaucoup avec peu. C’est mon rêve de toujours. »
Un million de bateaux de plaisance sont immatriculés en France. 90 % sont construits en polyester, un matériau solide mais non recyclable. Une filière de déconstruction gratuite a été mise en place : le propriétaire paie uniquement les frais de transport. Cependant, d'un point de vue environnemental, rien ne vaut le réemploi et l'allongement de la durée de vie : c'est ce que propose Bathô.
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