Cette adorable Belfortaine constate au quotidien une multitude de petites attentions à son égard. À travers nos colonnes, elle souhaitait tout simplement dire merci, et surtout conseiller à tous de ne pas se laisser aller moralement. Un enthousiasme et un sourire qu’on partage volontiers avec vous.
Si elle craint le virus, Monique Cardot n’en oublie pas moins de vivre. Dans son douillet cocon, elle ne s’ennuie pas une seule seconde.
« Tout le monde baisse la garde, au niveau moral. Au contraire, faut s’encourager. » Monique Cardot fait partie de ces personnes à la bonne humeur communicative.
Dans cette période plutôt morose, où le moral se glisse bien au fond des chaussettes chez beaucoup de Français (selon une étude Ifop parue le 12 novembre), Mme Cardot ne se laisse pas gagner par la déprime.
Coquette jusqu’au bout des ongles, Monique s’assoit pourtant sur la coquetterie au sujet de son âge : elle avoue fièrement ses 89 ans. Mais son âge ne l’empêche pas de sortir (dans les règles imposées par le confinement).
Ces derniers temps, elle a constaté de nombreuses charmantes attentions, à commencer de la part de tous les soignants qui la suivent. De son médecin traitant « dévoué, à l’écoute, humain et compétent, tout comme ses secrétaires », à la kiné qu’elle voit toutes les semaines « et qui vient à domicile parce qu’elle ne veut plus que j’aille à son cabinet vu mon âge, et pour que je ne sois pas contaminée », en passant par les employés de la pharmacie, « qui sont toujours de bons conseils », et par l’infirmière « précise, ordonnée, gracieuse ».
Toutes ces délicates attentions envers Monique ne s’arrêtent pas au corps médical. « J’avais ces derniers jours une visite de contrôle à faire à l’hôpital de Trévenans. Pour y aller, j’ai eu recours au service minibus d’Optymo. Tout le monde est tellement gentil, le service est parfait et le chauffeur aussi »
Arrivée à l’hôpital, Monique était un peu perdue. « À l’entrée, on m’a demandé ma convocation et laissé entrer. Puis j’ai demandé à l’accueil où me rendre. L’hôtesse ne m’a pas renseignée, elle m’a carrément accompagnée. »
Que dire des repas livrés à domicile par le centre communal d’action sociale de Belfort ? « C’est quelque chose ! Les livreurs sont pleins de délicatesse, et les repas sont très bons. »
Quant à la poste, où Monique s’est rendue récemment, l’accueil était au-delà de ses espérances. Les escaliers empêchaient Monique d’accéder au service. « Une employée est venue m’ouvrir l’ascenseur. Et une fois dans la poste, elle m’a apporté une chaise »
Il faut dire que cette charmante dame a effectué toute sa carrière dans le commerce, au contact de la clientèle. Sa nature joviale est aussi communicative que sa bonne humeur. Ses voisins prennent soin d’elle, lui apportent des petits plats. Elle concocte en retour de délicieux desserts.
L’isolement lié au confinement ne l’empêche pas de garder le sourire et le contact avec sa fille unique, qui habite en Bretagne, et ses deux petites-filles dont elle est très fière.
Dans son douillet appartement, elle s’occupe chaque jour, prend soin d’elle, apprend les poèmes des Contemplations de Victor Hugo qu’elle adore, regarde les matches de foot…
« Toutes ces gentillesses, ça s’est amplifié depuis le confinement. Mais même au premier, j’ai toujours été gâtée. » Forcément : quand on dégage du positif, on récolte du positif !