La parentalité positive, cela vous dit quelque chose ? Mais si, vous savez, ce principe d’éducation bienveillante que de nombreux médias mettent en exergue. Aujourd’hui, je vous propose de faire le point sur ce concept de parentalité positive, de comprendre ce qu’il implique, apporte et signifie et surtout d’avoir des cas pratiques d’éducation bienveillante.
Voici quelques idées reçues que l’on peut avoir sur la parentalité positive, oui, oui, même vous !
Non, la parentalité positive n’a jamais prôné la perfection parentale : au contraire, on ne naît pas parent, on apprend à le devenir et la parentalité positive va plutôt dans l’acceptation de l’imperfection.
Donc non, ce n’est pas parce que vous faites un truc de travers que la parentalité positive vous juge comme étant un mauvais parent.
Non, l’éducation bienveillante n’a pas pour but de laisser l’enfant faire tout ce qu’il veut, comme il veut.
Le principe est que l’enfant évolue librement, mais dans la limite de sa sécurité et dans la limite où cela ne gêne pas d’autres personnes. Bienveillance ne signifie pas laisser tout faire mais ne pas brider ou interdire pour interdire !
Vous pensez que la parentalité positive va faire de votre petit loup un enfant roi ? Ça y est, vous imaginez un enfant tyrannique, colérique et compagnie qui va vous rendre la vie impossible ? Non, guider votre enfant via l’éducation bienveillante ne va pas faire de lui un tyran !
Non, vous ne mettez pas dans une situation d’esclavage vis-à-vis de vos enfants en pratiquant l’éducation positive. Mais cela nous ramène au rôle même du parent : êtes-vous là pour répondre à leurs besoins et leurs exigences ?
Oui, avoir un enfant est exigeant et demande d’être responsable. Etre dans une logique d’éducation bienveillante va bien dans notre rôle de parent, non ?
Eh non, comme nous allons le voir, l’éducation positive n’est pas une méthode rigide et complexe. La bienveillance, la positivité correspondent d’ailleurs souvent à notre façon d’agir en tant que femme et mère. L’idée est donc de se l’appliquer en pratiquant la parentalité positive : inspirez-vous de ce que vous lisez ou voyez. Apprenez aussi de vos erreurs. Testez, observez, parlez. Bref, forgez-vous votre propre expérience !
Sachez tout d’abord qu’on aborde sous le terme de parentalité positive ce sujet aussi appelé éducation bienveillante, éducation respectueuse, discipline positive ou éducation non violente. C’est une approche alternative de l’éducation qui est fondée sur le respect de l’enfant.
Le principe est donc d’exclure toute violence dans l’éducation mais de mettre en avant l’écoute, le dialogue, l’accompagnement et le respect mutuel. On oublie donc les cris, le chantage, les menaces et les punitions et on s’arme d’autres outils.
Dans l’éducation classique, on a tendance à ne voir que le côté obscur d’un enfant. Ce dernier semble faire preuve de beaucoup de défauts et n’être que mal intentionné. Mais comment peut-on alors construire de bonnes bases avec son enfant et construire une relation saine, si on ne le voit que de manière si négative ?
La parentalité positive se place à l’opposé en estimant que l’enfant est intrinsèquement et naturellement bon. Eh donc, s’il pique une colère ou fait une bêtise, ce n’est pas quelqu’un de machiavélique ! Oui, il peut s’énerver car il a du mal à gérer ses émotions. Et s’il touche à tout dans la maison, c’est lié à son besoin d’explorer son univers. Ces comportements sont liés à son stade de développement, à son immaturité cérébrale. Notre rôle d’adulte est de l’aider, de l’accompagner dans ses apprentissages et pas de dire oui à ses caprices !
Car si je ne me trompe vous le constatez tous les jours : votre enfant est spontanément positif, enthousiaste, bienveillant envers ses parents. S’il cherche à bien faire, tout en explorant le monde, il peut effectivement être maladroit, mais n’oubliez pas qu’il est en plein apprentissage !
Avec l’éducation positive, on considère donc l’enfant dans tout ce qu’il est et on le stimule mais dans le bon sens : vous verrez que si vous lui faites confiance, cela impactera positivement son attitude et son comportement
Effectivement, si l’enfant est un petit être immature, il mérite d’être considéré comme un être qui pense et doit être respecté.
Le réprimander, le rabaisser ne sert à rien… Faire preuve d’empathie, le traiter comme on aimerait être traité, c’est le meilleur moyen de le mettre en confiance et de pouvoir l’aider à évoluer et grandir.
Le respect de l’enfant en tant que personne implique :
Ce n’est certes pas toujours évident au début mais cela signifie de ne pas l’obliger à aller se coucher s’il n’a pas sommeil, à manger s’il n’a pas faim…
Votre enfant peut avoir son opinion et ses goûts propres. Mais cela ne veut pas toutefois dire qu’il peut décider de tout !
Cela signifie de le manipuler avec douceur et respect, de lui expliquer ce que vous faites quand vous vous lui faîtes des soins, mais aussi d’être à son écoute, s’il n’apprécie pas certaines choses – ou de ne pas commenter son physique devant lui. Bref, c’est le respecter comme un être à part entière … ce qui veut dire aussi ne pas lui faire des bisous ou des câlins s’il n’en manifeste pas le souhait !
Tenez compter de ses émotions négatives : ne les ignorez pas, en le laissant pleurer par exemple. Essayez de comprendre ce qui le blesse ou lui fait peur pour qu’il reprenne confiance en lui.
Laissez l’enfant évoluer à son rythme, ne lui mettez pas de pression. Offrez-lui juste un environnement adapté, et accompagnez-le en douceur. Aidez-le à découvrir le monde en lui proposant d’accéder à des choses qu’il ne connaît pas : un nouveau thème de livre, une promenade ou une rencontre peuvent suffire pour cela. Mais ne vous mettez pas martel en tête : vous n’êtes pas en train de former un petit animal savant !!
Non, il ne s’agit pas de mettre en confrontation l’enfant et son parent s’ils ne sont pas d’accord par rapport à quelque chose. Cherchez plutôt des solutions gagnant-gagnant en lui expliquant les règles, en l’invitant à coopérer pour qu’il trouve sa place.
Voici quelques exemples de parentalité positive appliquée à des situations du quotidien auxquelles vous serez certainement confrontée un jour ou l’autre :
Oui votre enfant a le droit d’être en colère ! Ecoutez sa colère sinon vous niez complètement la personne qu’est votre enfant … Si votre enfant pique une crise dans un magasin, prenez-le juste dans vos bras pour le contenir. Essayez aussi pour éviter les crises d’orienter l’attention de l’enfant vers un autre stimulus en lui confiant des missions à accomplir.
Vous rappelez-vous de votre bout de 2 ans qui disait non à tout. Et si vous arrêtiez aussi d’avoir 2 ans et que vous cessiez le non et le fait d’interdire tout à votre enfant.
Formulez vos instructions de manière positive : dire « évite la flaque d’eau » sera mieux perçu et surtout entendu que de dire « Ne saute pas dans la flaque d’eau » qui n’est rien d’autre qu’une stimulation à agir.
Votre enfant a commis une bêtise ? Fessée, lignes d’écriture et cris… mettez tout ça aux oubliettes ! Entre excès d’autorité et laxisme, prenez la voix du milieu pour comprendre pourquoi votre enfant a fait cela. Au lieu de sanctionner, écoutez votre enfant pour comprendre son attitude et le pourquoi de sa réaction. Vous en saurez beaucoup plus sur les motivations de votre fille et serez alors beaucoup plus dans le gagnant-gagnant recherché pour comprendre et éviter que cela ne se reproduise.
Votre enfant est anxieux, panique et perd ses moyens ? Aidez-le d’abord en lui apprenant à respirer profondément avec des jeux zen, en gonflant son ventre à chaque inspiration. Puis aidez-le à exprimer ce qu’il ressent avant de prendre de la distance par rapport à ce qu’il vit. Enfin, aidez-le à trouver des solutions pour mieux maîtriser la situation. S’il est anxieux avant un rendez-vous important, pratiquez ainsi et aider votre enfant à visualiser ce qu’il va vivre et où il veut aller pour l’aider à atteindre son but.
EN LIEN AVEC NOTRE ÉCHANGE DU 13 JANVIER 2017 : PARENTALITÉ BIENVEILLANTE, ANIMÉ PAR SANDRINE RIVIÈRE.