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Le bon sens est une notion complexe et ambivalente, à la fois synonyme de raison, intuition, et parfois de sagesse populaire. Il peut être vu comme une vérité évidente basée sur l'expérience, souvent appelée "bon sens paysan". Cependant, il peut aussi être perçu comme une pensée simpliste, ou limitée, influencée par les préjugés.
Dans son Discours de la méthode, Descartes décrit le bon sens comme la capacité naturelle de juger correctement et distinguer le vrai du faux. Tous les hommes possèdent cette faculté de manière égale, mais la diversité des opinions provient de l’usage différent que chacun en fait. Descartes insiste sur l’importance de bien utiliser cette faculté à travers une méthode scientifique pour éviter les erreurs.
Voltaire partage une vision similaire, expliquant que le bon sens peut être altéré par le conformisme social, les dogmes ou la peur du jugement des autres. Selon lui, le véritable bon sens consiste à juger par soi-même, libre de toute pression sociale.
Pour les cyniques grecs, le bon sens critique les conventions sociales et cherche à revenir à une éthique de vie naturelle et universelle. L'Encyclopédie de Diderot définit le bon sens comme la capacité de se comporter efficacement dans les affaires de la vie quotidienne, et le lie à l'expérience.
Cependant, le bon sens a des limites. Il peut induire en erreur lorsqu’il repose sur des perceptions trompeuses, comme la croyance ancienne que le Soleil tournait autour de la Terre. Il est influencé par des facteurs sociaux, culturels et historiques, ce qui le rend relatif. Platon critiquait le bon sens, arguant que les évidences du monde sensible sont souvent illusoires et qu'il faut s'en détacher pour atteindre le monde des Idées.
Le bon sens peut néanmoins mener à des vérités profondes, dépassant le raisonnement intellectuel. Sur le plan spirituel, il est associé à une forme d’intuition, perçue comme un lien direct avec une vérité universelle. C'est un "sixième sens" connecté à l'authenticité et à l’unité du cosmos. Il favorise la tolérance, l'acceptation et la bienveillance, en permettant de percevoir la vérité non pas par l'intellect mais par le cœur.
En somme, le bon sens oscille entre une faculté rationnelle, propre à l'humain, et une intuition spirituelle, transcendant les distinctions entre intellect et sentiment.
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