Quoi de plus inspirant et de plus riche en interrogations, que le spectacle actuel de notre société démocratique qui s'essouffle, en mal de repères, et qui cherche un chemin, au prix d'un nouveau contrat social, qui lui ferait retrouver stabilité et harmonie. Un contrat…mais quel Contrat ? ( rappel de l’origine des sociétés).
Un peu partout dans le monde, la démocratie semble gagner du terrain et les valeurs qui la fondent sont souvent célébrées comme si elles faisaient partie du patrimoine commun de l'Humanité.
Toutefois, le recul des régimes autoritaires ne signifie pas pour autant un progrès réel de la démocratie.
Prise en étau entre la mondialisation de l'économie et la fragmentation des cultures, la démocratie au XXI° siècle doit faire face à bien des incertitudes. Elle se cherche encore dans bon nombre de jeunes démocraties alors qu'elle paraît s'affaiblir là où elle était historiquement la mieux implantée.
Avec pour toile de fond le Contrat social de J.J Rousseau, il serait intéressant de confronter nos réflexions, à la lumière des événements présents et ceux à venir, pour imaginer, à notre tour, des perspectives d'amélioration sur le thème :« Apprendre à vivre ensemble ; vers un nouveau contrat social ».
Nous pourrions aborder l'avenir des Droits de l'Homme, quel poids d'inégalités peuvent supporter les ailes de la démocratie ? Sommes-nous prêts à vivre ensemble ? Le Contrat social permet-il à l’Homme d’être libre en société ? Peut-il y avoir promesse de contrat social s’il n’y a pas de contact social ? Quel avenir pour la démocratie ? mais aussi le XX° siècle a été celui de la libération de la femme, le XXI° siècle sera-t-il celui de sa liberté ? les futurs du travail et les nouveaux usages du temps ? vers un troisième âge de la ville ? naissances de nouvelles utopies ? vers une nouvelle phase de la mondialisation ? Et inévitablement un retour sur soi qui serait engagé dans cette réflexion sans oublier le conflit des modèles en ce qui concerne la laïcité.
« Cette entreprise peut avoir pour partenaire de route d'autres associations qui donneraient à leur tour leurs propres lumières. » Certes, il semble plus facile de former une communauté de mécontentement, de critique, qu’une communauté de proposition…et peut-on changer la société ? Et si notre intelligence du monde n’était pas en panne …mais seulement, en retard ?
Ce n'est qu'un élément de réflexion parmi tant d'autres mais il a l'avantage de nous mettre dans la position du chercheur, voire de l’acteur, plus que dans celle du constat. Ne dit-on pas « qu’il ne suffit pas d’interpréter le monde…ce qui importe, c’est de le transformer… » et ce n’est pas le moment de céder à l’acédie, c’est-à-dire au découragement, à l’épuisement de l’espérance.
J.A